Football et blessures
Le football est le sport où l’exposition à la blessure (environ 5 blessures/1000 heures de pratique) et la période d’absence qui en résulte sont les plus grandes comparé aux autres sports (Ristolainen et al., 2010) .
La tendance actuelle prouvant que les équipes qui ont les meilleurs résultats au cours d’une saison sont celles qui ont une plus faible occurrence aux blessures et une plus grande disponibilité de leurs joueurs (Podlog et al., 2015; Carling et al., 2015).
Les footballeurs amateurs étant moins soumis aux graves lésions (excepté les blessures ligamentaires au genou) comparées aux footballeurs professionnels (Herrero et al., 2014) .
De ce point de vue traumatologique, 32 % des blessures recensées en football sont musculaires, pour la plupart localisées au niveau des muscles de la cuisse et plus particulièrement au niveau des ischio-jambiers (Hallén et Ekstrand, 2014) .
Si elles intervenaient pour la grande majorité d’entre elles au cours des matchs, ces blessures aux ischio-jambiers (IJ) sont de plus en plus fréquentes lors des entraînements avec une nette augmentation chaque année (+4%) depuis 2001 (Ekstrand et al., 2016) .
Il semblerait que leur survenue soit assez fréquemment associée aux actions de décélération faisant suite à un effort (Knowles, 2016).
En conséquence, la politique couramment adoptée dans les clubs est la réduction du temps accordé au renforcement musculaire au profit de celui consacré à la récupération.
Comme le précisent ces auteurs, le défi majeur serait de parvenir à « réduire le taux des blessures aux ischio-jambiers durant les entraînements (sollicitations ? exercices de prévention ?), sans pour autant nuire à la performance du match. »
Une solution : l'approche prophylactique
2 grands leviers : l'amplitude et la mobilité
Pour Benjamin Del Moral,
La prophylaxie consiste à identifier les facteurs favorisant les blessures, les profils à risque et les risques de récidives, puis à construire des plans d’entraînement, spécifiques ou complémentaires pour prévenir autant que possible la blessure.. »
"la mobilité, la stabilité et la proprioception sont les bases essentielles pour assurer l'intégrité d'une articulation.
Elles doivent être travaillées en fonction des besoins du sportif et de la biomécanique des mouvements spécifiques au football."